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Histoire locale
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L’histoire de notre paroisse est intimement liée à l’histoire de la SNCF (antérieurement la Compagnie des Chemins de Fer Paris Lyon Méditerranée). A la fin du XIXème siècle, l’industrie ferroviaire se développe et, pour poser les voies, former les trains, conduire les locomotives, il faut des hommes. Cela fournit du travail à la population locale et aussi à celle des régions proches (Ardèche, Diois…) et provoque un transfert de population, une migration qui va influencer notablement la démographie du hameau qui deviendra Portes-lès-Valence.
Avant le 3 avril 1908, date de création de Portes-lès-Valence, le territoire sur lequel notre commune est établie était administré par 3 municipalités: Valence, Etoile-sur-Rhône et Fiancey.
En 1866, l’administration du Chemin de Fer d’alors, le PLM (Paris – Lyon – Méditerranée) décida d’implanter une gare de triage sur son emplacement. Un chantier important s’établit sur les parties étoilienne et valentinoise, drainant une main d’œuvre abondante, de souche ardéchoise ou drômoise, qui s’établit sur place. Et parmi eux, des protestants ! Leur nombre s’accroit par vagues successives, à l’occasion de l’installation du triage puis de son exploitation, et enfin par l’implantation du dépôt, en 1892.
Ces protestants décident vers 1890 de se rassembler pour prier et célébrer en commun. Il s’agissait d’une communauté de 15 foyers environ, qui s’assemblaient dans une pièce d’un appartement de l’immeuble situé au niveau du n°29 de la rue Jean Jaurès d’aujourd’hui. L’assemblée était présidée par les pasteurs de Valence ou de Bourg-lès-Valence. Il n’y avait pas d’école biblique et les catéchumènes devaient se déplacer à Bourg-lès-Valence, siège de la paroisse de « Valence extra-muros ».
En 1905, la petite communauté s’étoffe, par apports successifs, mais le nombre de paroissiens reste modeste. Cependant, elle existe et elle témoigne ! Le 14 avril 1908, parait le décret créant la commune de Portes-lès-Valence.
A défaut de pasteur sur la localité, les membres de la communauté ont désiré posséder un lieu de culte qui serait « bien à eux ». Ils réunirent des fonds et la solidarité des églises voisines les aida grandement. Un terrain fut acquis et la construction d’un temple débuta en 1914. Mais la Grande Guerre arrêta les travaux. Ils reprirent et furent achevés en 1919. La dédicace eut lieu en 1922. Ce temple était le deuxième lieu de culte de l’association cultuelle d’Etoile – Portes-lès-Valence. Les services furent d’abord assurés par le Pasteur NIEL (de 1914 à 1922) qui présidait le dimanche matin à Etoile et l’après-midi à 14h30 à Portes.
Nantie d’un lieu de culte, la paroisse de Portes peut prendre son essor. Au pasteur NIEL, succède le pasteur André GALLAND (de 1923 à 1932). Ce pasteur eut l’intuition que le rapport démographique entre Etoile et Portes allait s’inverser, et que c’est à Portes que l’activité allait devenir plus importante.
Dans cette optique, et profitant du fait que la paroisse catholique de Portes-lès-Valence avait obtenu une subvention substantielle du PLM pour la construction d’une salle d’œuvre, le pasteur GALLAND sollicite pour les cheminots protestants une aide équivalente. Grâce à cela, mais aussi grâce à un effort significatif des protestants Portois et grâce à la solidarité des églises voisines (valentinoise notamment), il fit édifier la salle de la Fraternité en 1931. Elle est inaugurée le 31 janvier 1932. Cette construction était destinée aux 2 communautés de l’association cultuelle (Portes et Etoile). L’école biblique et le catéchisme s’y installèrent. Le pasteur PELOUSE prendra la suite du pasteur GALLAND, dans les années 40.
En 1945, le chemin de fer procède à un embauchage massif. Parmi ces nouveaux cheminots, beaucoup étaient protestants. Ils se sont joints à la communauté existante. Le pasteur Henri DUFFAU (de 1945 à 1955), retraité et résidant à Valence, dessert notre communauté réformée, accompagné de son épouse. Il présidait les cultes, organisait les différentes réunions et visitait (à pieds !) les familles de la communauté réformée de Portes.
La Deuxième Guerre Mondiale passée, les autorités de l’Eglise Réformée de France décidèrent de séparer en deux l’association cultuelle d’Etoile et Portes. La communauté de Portes fut confiée à la Société Centrale d’Evangélisation dont elle devint un poste. A partir de cette décision (1956), les cultes se déroulent au temple chaque dimanche matin.
Le nombre de protestants continua de s’accroitre. Non seulement des cheminots, mais également d’autres catégories sociales commencèrent à s’installer à Portes. Et parmi eux, des agriculteurs, spécialisés dans l’arboriculture, qui devinrent un des éléments actifs de la paroisse.
Un presbytère est acquis par la Société d’Evangélisation: il s’agit d’un appartement situé au dernier étage de l’immeuble du 68 rue Jean Jaurès. Le pasteur Jacques LIARDET, premier pasteur réformé officiellement nommé à Portes en 1956, y est accueilli avec son épouse. Il est détaché de l’Eglise Nationale du canton de VAUD. Il restera dans la paroisse environ deux ans.
Jusqu’en 1959, la communauté dépend de la Société d’Evangélisation de l’Eglise Réformée de France.
Le nombre de cotisants augmentant, l’Eglise Réformée de France décide de responsabiliser l’Eglise édifiée à Portes. En 1959, on procède à la synodalisation, ce qui veut dire qu’elle devient partie intégrante de ce système « presbytérien-synodal », richesse des Eglises Réformées issues du calvinisme. Une association cultuelle est donc créée et des statuts établis. C’est le pasteur Frédéric PITHON (de 1958 à 1971), arrivé dans la paroisse en septembre 1958, qui effectue les démarches nécessaires.
Une vie nouvelle commençait pour la communauté, avec les difficultés créées par la responsabilité acquise. Les protestants Portois prenaient à leur compte, non seulement l’exercice du culte réformé, mais aussi la vocation d’une assemblée chrétienne dans le monde. Que de chemin parcouru !
Simultanément (vers 1960), une autre décision, elle-même très importante était prise: le presbytère initial, appartement situé au 68 rue Jean Jaurès, peu adapté, est vendu. La paroisse acquiert au 3 rue Yves Farge une maison individuelle pour y loger le pasteur PITHON et sa famille. Les personnes à mobilité réduite, rebutées par les 4 étages, pouvaient désormais entrer plus facilement en contact avec le pasteur.
Au cours des années, le presbytère fera l’objet de nombreux aménagements et rénovations. Cette maison a ainsi accueilli les différents pasteurs de notre paroisse et leur famille au cours des années:
le pasteur Frédéric PITHON et sa famille jusqu’en 1971,
le pasteur Bernard COVIAUX et sa famille de 1972 à 1983,
le pasteur Ulrich SCHOEN et sa famille de 1983 à 1986,
le pasteur Claude CAUX-BERTHOUD et sa famille de 1988 à 2002,
le pasteur Christophe SINGER et sa famille de 2006 à 2014,
le pasteur Dina RADAFIARIJAONA et sa famille de 2014 à 2022,
le pasteur Ludivine ODIER et sa famille depuis juillet 2023.
En parallèle, l’augmentation du nombre des fidèles fit prendre conscience de l’exiguïté du lieu de culte. A cette constatation s’ajoutait le regret de laisser à la porte du temple, les amis des défunts lors des ensevelissements, les privant ainsi d’entendre le message de réconfort et d’espérance dispensé à la famille, en ces occasions. Pour ces deux raisons, il convenait d’agrandir et de moderniser le temple.
On se souvient de la construction du mur de clôture (1957-58), de l’aménagement de sanitaires ou encore de la création à l’entrée du temple d’une salle (début des années 80) qui sera très utilisée pour accueillir les enfants pendant le culte, où lors de l’école Biblique et du catéchisme.
Dans les années 90, notre paroisse va devoir assumer un projet très important: la réhabilitation du Centre Ville de Portes-lès-Valence nécessite que notre temple soit détruit, le terrain devant être racheté par la commune de Portes pour la construction d’immeubles d’habitation. Notre paroisse va donc avoir la chance de mener à bien le projet de construction d’un nouveau temple, place de la Libération.
La salle de la Fraternité et son terrain sont vendus, et grâce à différentes subventions et à de nombreux dons, ce projet pourra être réalisé.
Notre nouveau temple sera dédicacé le 26 mars 2000 lors d’un culte présidé par les pasteurs Claude Caux-Berthoud (alors pasteur de notre paroisse), Michel Bertrand (alors président du Conseil National de l’Eglise Réformée de France) et Daniel Jouve (alors président du Conseil Régional Centre Alpes Rhône de l’Eglise Réformée de France).
L’originalité majeure de ce nouvel édifice réside dans un grand bas-relief représentant le sermon sur la montagne situé sur la façade la plus visible de la place publique. Une image figurative indique aux passants la fonction majeure de l’édifice, et les invite à y entrer.